mercredi 26 février 2014

L'Ecole des Femmes





L’École des femmes est une comédie de Molière en cinq actes (comportant respectivement quatre, cinq, cinq, neuf et neuf scènes) et en vers (1779 dont 1737 alexandrins), créée au théâtre du Palais-Royal le .


La pièce, novatrice en ce qu'elle mêlait de manière alors inédite les ressources de la farce et de la grande comédie en vers, fut un immense succès, et suscita une série de débats connus sous le nom de « Querelle de L'École des femmes. » Cette querelle, habilement exploitée par Molière, lui donna l'occasion de répondre aux critiques qui lui avaient été adressées et de préciser son projet dramatique dans une comédie intitulée La Critique de l'École des femmes, représentée sur la scène du même théâtre au mois de juin de l'année suivante.





Succès de L’École des femmes 
L’École des femmes, connaît à sa création, le 26 décembre 1662, un succès immédiat : la recette de la première représentation s’élève à 1 518 livres, chiffre sans précédent au Palais-Royal. Dans les semaines qui suivent, la famille royale voit deux fois la pièce « qui fit rire leurs majestés / jusqu’à s’en tenir les côtés » (Loret, lettre du 13 janvier 1663). Ce succès est toutefois contesté par une frange du public, comme en atteste notamment le même compte-rendu de Loret. On peut parler à ce stade de « cabale mondaine », à laquelle s’ajouterait la cabale de quelques auteurs conduits, selon l’abbé d’Aubignac, par les frères Corneille. 
Les premières critiques à être publiées le sont sous la plume de Donneau de Visé (dans ses Nouvelles nouvelles, achevé d’imprimer le 9 février 1663). Il note que la pièce a rencontré un succès réel mais contesté (« tout le monde l’a trouvée méchante, et tout le monde y a couru » ; « elle a réussi sans avoir plu, et elle a plu à plusieurs qui ne l’ont pas trouvée bonne »). Les reproches qu’il adresse à Molière (outre le clin d’œil à son récent mariage), relèvent principalement d’observations générales sur la conception de la pièce (sujet « mal conduit », scènes remplies d’une « inifinité de fautes »). Ces critiques sont inhérentes au succès de la pièce et à son caracètre innovant.
Molière y apporte une première réponse dans la préface de sa pièce (achevé d’imprimer le 17 mars). Son peu de véhémence révèle qu’il ne se sent pas véritablement menacé par ces critiques. S’il y évoque « tout le mal » qu’on a pu dire de sa pièce, il s’attache surtout à en rappeler le succès public. Il annonce qu’il répondra probablement à ses détracteurs au moyen d’une petite comédie.

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