mardi 18 mars 2014

Les Fourberies de Scapin




Création
dimanche 24 mai 1671 : Théâtre du Palais-Royal, en même temps qu'une reprise duSicilien ou l'Amour peintre, comédie-ballet de Molière

  • Scapin, valet de Léandre, fourbe
  • Sylvestre, valet d'Octave
  • Octave, fils d'Argante et amant de Hyacinte
  • Léandre, fils de Géronte et amant de Zerbinette
  • Hyacinte, amante d'Octave
  • Zerbinette, une Égyptienne, amante de Léandre
  • Argante, père d'Octave
  • Géronte, père de Léandre
  • Nérine, nourrice de Hyacint



Scapin a le génie du théâtre. Il affabule, falsifie son identité, monte des canulars et jette de la poudre aux yeux à ses victimes. Et toutes finissent par jouer le scénario qu'il a prévu pour elles. Les dindons de la farce sont deux vieux grigous, avares et tyranniques. Si Scapin les trompe, c'est pour la bonne cause : pour que l'amour triomphe ! Et pour le plaisir d'entourlouper ses maîtres tout en prétendant les servir... La “mise en marionnettes” de ce classique souligne combien Scapin mène la danse avec maestria. Jean Sclavis incarne le valet ingénieux : il manipule par son bagou et par le geste les autres personnages représentés par des marionnettes. Il fallait un comédien de sa stature pour donner vie à ces superbes effigies d’un mètre trente, dialoguer avec elles et insuffler à l'ensemble une énergie stupéfiante. Ce "Scapin manipulateur" restitue toute la sève de cette pièce plus grave qu’il n’y paraît. Car à travers le rire apparaît en filigrane la solitude de Scapin, véritable double de Molière.







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