mardi 1 avril 2014

Le théâtre au XVIIe siècle


Le théâtre classique
Dans les années qui suivent la querelle du Cid, le théâtre est codifié par des théoriciens, en s’inspirant des œuvres antiques et de la Poétique d’Aristote (IVe siècle avant J.-C), ils édictent des règles qui seront peu ou prou suivies par les trois grands dramaturges classiques, Corneille (le plus rétif) , Racine (le plus respectueux), et Molière (qui plaida l’art d’accommoder ces contraintes).
La règle des trois unités (temps, lieu, action) est résumée par la formule célèbre de Boileau :
« Qu’en un lieu, qu’en un jour un seul fait accompli/ Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli » (L’Art poétique, 1674)
Les règles de bienséance sont de deux sortes : la bienséance dite « interne » impose que le comportement des personnages soit en rapport avec leur condition (un roi ne peut pas parler comme un valet) tandis que la bienséance externe bannit ce qui pourrait choquer la sensibilité et la morale du public (on ne peut parler sur scène des actes violents ni parler explicitement de réalités par trop matérielles ou corporelles)
Enfin la règle de vraisemblance définit une notion toute conventionnelle du « vraisemblable » qui ne se confond ni avec la réalité historique ni avec le possible.
Si ces règles ont surtout concerné la tragédie classique, elles ont aussi beaucoup influencé l’écriture des comédies. Ces deux grands genres du théâtre classique s’opposent sur le plan de l’intrigue, du dénouement, des personnages, des registres et des niveaux de langue.


La vogue des pièces à machines

Nées en Italie et héritées du théâtre de la Renaissance, les machines théâtrales sont un ensemble de moyens mécaniques (fils, poulies, rails, contrepoids, etc) permettant des changements de décor et des effets spéciaux qui ravirent le public français des années 1650 à 1670. Ces jeux sur l’illusion théâtrale s’accordaient au goût contemporain du merveilleux et de l’insolite, à la représentation spectaculaire du surnaturel, à la volonté d’impressionner les sens qui caractérisent l’art de la Contre-Réforme (les jésuites montaient ce genre de pièces aussi féeriques qu’édifiantes dans leurs collèges)
Alors que les machines étaient jusque-là réservées à la tragédie lyrique, Molière est le premier

Le statut des comédiens et les conditions de représentation théâtrales
Durant la première moitié du XVIIe siècle, les gens de théâtre jouissent d’une certaines considération sociale, favorisée par l’action de Louis XIII, dont la déclaration du 16 avril 1641 réhabilite les comédiens, puis du jeune Louis XIV, et d’une relative tolérance religieuse. Les auteurs et les troupes pensionnés par le roi ou soutenus par de riches protecteurs vivent dans l’aisance (c’est le cas de Molière, qui connut la richesse après un début de carrière difficile), contrairement aux petites compagnies itinérantes. Mais sous l’influence du parti dévot réapparaît la traditionnelle condamnation morale et religieuse des comédiens, accusés d’immoralité ou d’impiété. Les attaques contre Molière et l’expulsion des Comédiens-Italiens en 1694 manifestent cette hostilité contre le théâtre.
Les conditions de la représentation sont très éloignées de celles du théâtre d’aujourd’hui, public agité et bruyant (surtout celui qui occupe, debout, les places peu chères du parterre.), scène mal éclairée par des chandelles, et occupée sur les côtés par des spectateurs privilégiés.

Trois troupes se font une concurrence acharnée à Paris : celle des Grands Comédiens, située à l’hôtel de Bourgogne, joue surtout des tragédies ; la troupe du théâtre du Marais se spécialise quant à elle peu à peu dans le genre de la pièce à machines et la troupe de Molière bénéficiant du titre de « Troupe du Roi » en 1665 est installé au théâtre du Palais-Royal offrant 1500 places. Puis la troupe de Molière fusionnera avec celle du Marais puis celle de l’hôtel de Bourgogne pour former la Comédie-Française. En 1680, Louis XIV crée officiellement la Comédie-Française.

http://www.la-litterature.com/dsp/dsp_display.asp?NomPage=3_17s_029_theatre

http://moliere19.wikispaces.com/Correction

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